L'avis de ParisBouge pour le restaurant Les Petites Mains
Retour chez Les Petites Mains, un an après, assis exactement à la même table, installé en haut des marches du Palais Galliera, face à la tour Eiffel. Depuis l’année dernière, qu’est-ce qui a changé ? Pas grand-chose dans la déco, la nouveauté c’est que cette année le restaurant ouvre le soir, pour un dîner dans un cadre de carte postale nocturne. C’est donc au dîner que nous partons redécouvrir le restaurant Les Petites Mains, le restaurant du Palais Galliera. L’autre nouveauté, c’est que les équipes en cuisine ont changé. Justine Piluso a laissé sa place au chef Geoffrey Lengagne (ex La Réserve), et Jeffrey Cagnes à François Daubinet pour la carte des desserts.
L’an passé on avait été un peu déçus de notre déj, un peu trop cantine à notre goût pour un tel cadre. Cette année il y a du mieux, la carte est plus adaptée à l’endroit, notamment aux dîners. C’est d'ailleurs ce qui nous a poussé à revenir. Bon alors, soyons direct, c’est mieux que l’année dernière, mais il y a encore des petites choses qui nous ont tracassé. On est conscient que ça cuisine dans des conditions pas toujours favorables, des cuisines montées uniquement pour la saison, en extérieur, des conditions qui ne sont pas les mêmes que dans des cuisines d’un restaurant. Est-ce que ça explique que notre poulpe était au ¾ très bien cuit mais qu’une partie plus épaisse était un peu trop caoutchouteuse ? Ou bien que nos haricots étaient hyper croquants, à peine cuits ? Quant à l'accompagnement de notre poulpe : des pâtes fregola sarda, olives, poivrons, citrons confits et basilic thaï (qu’on n’a pas vu), on l’a trouvé un peu grossier pour tout vous dire, une sorte de bowl digne d’un bar à salade. C’était un plat pour deux avec une (imposante) tentacule par personne (54€ le plat pour deux). Le reste était mieux, Shiitakes marinés, chimichurri, tomates confites, oignons nouveaux, mozzarella di bufala et lomo ibérique (13€), une sorte d’assiette d’antipasti bien fraîche pour ce soir de canicule. Aubergines rôties, haddock fumé, concombres marinés et tapenade bien présente (14€), toujours dans la fraîcheur. Enfin, le Filet d’espadon de ligne mi-cuit (nickel) aux cinq poivres, tzatziki à la menthe, courgettes violon caramélisées, haricots verts (les fameux) et groseilles (26€).
Pour les desserts, pas de surprise, c’est assez classique malgré des appellations qui parfois intriguent comme ce Jardin fleuri de fraises françaises, sablé, crème onctueuse pistache (24€, à partager) pour désigner un sablé breton XXL avec une crème de pistache et quelques fraises, vendu pour deux personnes, mais qui se partage facilement à quatre. Second dessert : une petite tartelette citron et quelques éclats de meringue (14€), en toute simplicité, qui fait le job comme on dit…
On est peut-être un peu sévère, c’était « à peu près » bien, on passe quand même un bon moment. C’est sûrement en dessous de ce que le chef Geoffrey Lengagne pourrait faire dans un vrai restaurant, mais ici, vous avez le cadre et la vue en plus. Parfois, il faut faire quelques compromis pour avoir un peu de dépaysement.
Visité par la rédaction le 11 juillet 2023.
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