L'imaginaire en dérive au Palais de Tokyo
Les Dérives de l'Imaginaire installera un nouveau langage d'exposition au Palais de Tokyo du 28 septembre 2012 au 7 janvier 2013. On entre les yeux fermés dans ces mondes imaginés !
Près de six mois après sa réouverture grandiloquente et le succès de la Triennale Intense Proximité, le Palais de Tokyo laisse courir l'imagination au plus près de l'acte créateur. Les Dérives de l'Imaginaire, exposition thématique inscrite dans le cycle plus global Imaginez l'imaginaire, rassemble toutes sortes de générations d'artistes dont les œuvres témoignent des processus mentaux de leur développement. C'est aussi le sujet de l'exposition personnelle de Fabrice Hyber, Matières premières, qui fait voyager le visiteur sur une passerelle d'où il peut observer un parcours rétrospectif, en surplomb de ses nouvelles inventions. Boris Groys, quant à lui, met en scène le travail d'un des plus grands philosophes du XXe siècle à partir de ses photographies de voyage tandis que Tjorg Douglas Beer crée un bar que des artistes sont invités à faire évoluer continuellement pendant les deux mois de l'exposition. L'invention d'un langage artistique qui déborde et qui agit sur le réel est perceptible derrière l'ambition décloisonnante du Palais de Tokyo et de son directeur, Jean de Loisy. Et puisque la plus grande crainte de l'institution serait de reproduire sans cesse la même écriture de son identité, de jeunes commissaires sont invités à apporter leur regard sur la programmation. En 2013, ce sont une quinzaine de jeunes curateurs internationaux qui s'empareront de la totalité des espaces.
Le Palais de Tokyo est ouvert tous les jours de midi à minuit, sauf le mardi (fermeture le 1er janvier et le 1er mai).

Mark Leckey, BigBoxStatueAction, 2003-11. Sound Systems « en conversation avec » Henry Moore's Upright Motive No.9 d'Henry Moore. Vue d'exposition « See, We Assemble», Serpentine Gallery, Londres. Photo Mark Blower. Courtesy de l'artiste et Cabinet, Londres.

Ryan Gander, As if it had fallen from the page', 2009. © Ryan Gander. Courtesy de l'artiste.
