L'avis de ParisBouge pour le restaurant Adela
Inspirés par la tendance « pâtes fraîches » qui sévit à Londres, plusieurs restaurateurs se sont lancés sur cette vague-là ces derniers temps. C'est le cas d’Adela, un restaurant ouvert en lieu du John Weng, bien implanté rue du Faubourg Poissonnière cette dernière décennie, qui a fini par mettre les voiles. À la tête du restaurant Adela, Ambre et Auguste, à peine passés les 25 ans, tous deux biberonnés à la cuisine. Ambre avait pourtant commencé par s'engager dans l’armée mais la voilà revenue à ses racines, elle qui a grandi entourée de chefs toute son enfance, avec un père restaurateur. Auguste, lui, a toujours cuisiné, et même s'il s'était porté vers des métiers plus techniques, tenir son restaurant a toujours fait partie de ses projets. C’est donc après cette vie d’expat’ outre-Manche qu’ils ont eu, eux aussi, cette envie de rapporter les pâtes fraîches comme ils les ont aimé à Londres. Après un an de gros travaux, nous voilà à la table de cette jolie Maison de pâtes aux airs néo-art-Nouveau avec ses lustres, ses vitraux sur les banquettes et sa fresque qui habille tout le haut plafond. Au menu du restaurant Adela donc, des pâtes fraîches, des recettes qu’ils ont imaginées et soufflées à leur chef Anuar Laghlimi (ex Big Mamma, Papi) qui les a mises en œuvre. Mais avant d'attaquer les pastas, on a quelques entrées qui se distinguent par leur originalité, comme cette Ricotta fouettée (6,50€) très légère, très aérienne, relevée de piment d'Espelette et de zestes de citron. Comme une mousse à tartiner sur la focaccia qui est servie avec. Le Carpaccio de tomates (9,50€) fait aussi dans l'aérien avec son bon espuma de scamorza fumée camouflant l'intégralité du plat. Si cette entrée apportait une bonne dose de fraîcheur, les Arancinis safranés (8€) au cœur coulant de mozza di buffala, parsemés de neige parmesan, sur fond de crème à la truffe, sont plus coquins. Tout ça avec des dressages très léchés. Parmi les huit recettes de pâtes proposées aujourd'hui, des pâtes fraîches préparées chaque matin et dont les recettes changent avec les humeurs et les saisons, c’est avec les Calamarata (15€) qu’on démarre. Des pâtes très fermes, au pesto, tomates cerise confites et pignons de pins à gogo, et ça suffit pour marquer des points. Les Carbonara (17€) sont bien revisités, avec des Fazzoletti, des pâtes plates qui s’empilent (fazzoletti = mouchoirs en italien). Des pâtes bien plus fines que dans notre précédente assiette et plus cuites. Ceux qui les aiment un peu plus qu’« al dente » apprécieront. Le guanciale, sous forme de petits dés, est bien grillé, croquant, bien gras, c’est puissant et très gourmand. Les Parpadelles au ragù de bœuf à la sauce tomate (18€) sont un classique. C’est bien exécuté, on voit bien que la viande a mijoté des heures. Bien grillée sur les bords, enrobée de sauce tomate, elle s’effiloche au moindre coup de fourchette. À ce prix-là, on aurait cependant bien aimé avoir des assiettes un peu plus remplies. Ça ne laisse donc pas d'hésitation pour le dessert, en avant le Tiramisu (8€) à la louche. Lui, pour le coup, est très bien servi et bien équilibré. Traduction : la liqueur de café n’est pas trop forte et la crème de mascarpone n’est pas trop sucrée. Elle est d'ailleurs, une fois de plus, très légère. Adela aura réussi à nous réconcilier avec ce classique italien qui n’a jamais été notre grand ami. Ce midi, on était sagement au vin, mais le soir, on aurait sûrement tapé dans la carte des cocktails (de 9 à 12€) qui ne tournent pas qu'autour de l’Aperol et du Campari. On attend plus que la formule déjeuner qui devrait faire son apparition à la rentrée.
Visité par la rédaction le 17 juillet 2024.
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Horaires
lundi - dimanche | 12:00 - 14:30 | 19:00 - 23:30 |
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