adresse
La Loge - salle, salle de concert, salle de spectacles
77 rue de Charonne, 75011, Paris
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tarif
16€
style
theatre nelly arcan
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En 2001, le monde littéraire s'enflamme pour Putain, un livre choc de Nelly Arcan, écrit à la première personne.
Valérie Schwarcz et Nathalie Pivain révèlent dans leur adaptation, Le Reflet cannibale, la force et l'humour ravageur de son écriture. Elles portent, en miroir, un même devenir féminin et aussi celui d'une discordance entre soi et l'image de soi, entre soi et l'autre qui impose la norme.
Les mots de Nelly Arcan disent quelque chose de la honte d'être une femme, la honte d'être un homme, dans nos riches sociétés marchandes qui supportent et exploitent toutes les formes de misère. Honte de nos corps transformés en produits de consommation, honte du sexe-machine et du fric-moteur. S'abimer dans l'image de soi, pactiser avec la honte pour survivre... mais si on n’éprouve pas cette honte, il n'y a pas de raison de faire de l'art, pas de raison d'écrire. (Gilles Deleuze)
Hans Kunze, présent sur le plateau, improvise un climat sonore qui tout à la fois crée des perturbations et ouvre des espaces aux deux actrices explorant les méandres, le rythme singulier d'une écriture à vif.
« Dans mon cas, les histoires se déploient toujours à partir de ruines, à partir d'histoires dont il ne reste plus rien : les ruines de l'enfance, les ruines de la comédie du sexe dans la prostitution et la pornographie, les ruines du rapport amoureux. Mon grand défi dans l'écriture est d'en montrer la part de beauté ». Nelly Arcan
« Un style unique, lapidaire, désopilant, cruel, décapant, dont le vocabulaire a la précision d'un scalpel et la syntaxe la souplesse d'un saut à l'élastique ». Nancy Huston
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